La vaccination contre la COVID-19
L’objectif de ce post est de vous informer de manière simple et exacte sur les modalités de fonctionnement des technologies vaccinales utilisées dans le cadre de la prévention de la COVID-19.
Un vaccin c’est quoi ?
La vaccination consiste à administrer à un individu, un microbe ou une partie de microbe inoffensif, afin que celui-ci stimule le système immunitaire. Lorsque le microbe est en contact avec le système immunitaire de l’individu qui reçoit le vaccin. Le microbe va être détecté comme un élément à détruire et des armes vont être créées pour se défendre, nommées les « anticorps ». Les anticorps auront donc la particularité de pouvoir reconnaître plus facilement et plus rapidement le microbe si celui-ci revenait à se présenter au système immunitaire, lors par exemple d’une véritable infection. Ainsi, le microbe serait rapidement détruit et les dommages engendrés par celui-ci seraient moins importants que si le microbe avait été rencontré pour la première fois.
De nombreux vaccins sont proposés aujourd’hui aux jeunes enfants ainsi qu’aux voyageurs, des rappels sont parfois nécessaires. N’oublions pas que les premières vaccinations ont été effectuées par Louis Pasteur, contre la rage en 1885. Le principe est donc relativement ancien mais de nombreuses évolutions technologiques ont permis d’améliorer son efficacité. Grâce à la vaccination, la variole a pu être éradiquée en 1976 !
Le vaccin est souvent administré par une injection intramusculaire (une piqûre ☹). Mais il peut également être administré par voie orale (par la bouche).
Et le vaccin contre la COVID-19 comment ça marche ?
Le SARS-CoV-2, virus responsable de la COVID-19 est un virus de la famille des coronavirus. Lorsque ceux-ci sont observés au microscope, une couronne semble les entourer. Cette couronne est constituée de protéines appelées notamment M et S. C’est la protéine spike dite “S” qui est la cible de la majorité des vaccins anti-SARS-CoV-2 aujourd’hui disponibles. La protéine S permet au virus de pénétrer au sein des cellules pulmonaires les pneumocytes de type 2.
Quatre vaccins sont actuellement disponibles en France, ce sont ceux qui ont obtenu l’Autorisation de Mise sur le Marché auprès de l’ANSM : Comirnaty (Pfizer & BioNTech), COVID-19 Vaccine (Johnson & Johnson – Janssen), COVID-19 Vaccine (Moderna) et Vaxzevria (AstraZeneca). Deux de ces vaccins utilisent un vecteur viral non réplicatif, un adénovirus (AstraZeneca et Janssen). Les deux autres utilisent un acide nucléique, l’ARN messager (Moderna et Pfizer-BioNTech).
Les vaccins utilisant le vecteur viral, l’adénovirus
L’adénovirus utilisé est rendu inoffensif grâce à un processus spécifique, il n’est donc pas capable de se répliquer une fois injecté. Son génome est modifié, la séquence d’acide nucléique codant pour la protéine “spike” ou S du SARS-CoV-2 y a été introduite. Ainsi, lorsque l’adénovirus est injecté, il infecte des cellules de la personne recevant le vaccin. Ces cellules sont alors capables de lire l’acide nucléique apporté par l’adénovirus vaccinal et d’exprimer à leur surface la protéine S vaccinale. Le système immunitaire de la personne vaccinée va alors prendre connaissance de cette protéine appelée antigène, des anticorps vont alors être produits. Ces anticorps seront capables de reconnaître rapidement le SARS-CoV-2 si le véritable véritable virus venait à infecter la personne vaccinée.
Les vaccins utilisant l’acide nucléique, l’ARN messager
L’ARN messager ou encore ARNm, assure au sein de la cellule le transport de l’information contenu dans l’ADN vers la production de protéine, élément permettant le fonctionnement de celle-ci. Une fois injecté, ARNm vaccinal rentre en contact avec les cellules de la personne recevant le vaccin, le message ainsi contenu va être lu par la cellule receveuse et produire ainsi la protéine vaccinale S qui apparaîtra alors à sa surface. L’ARNm étant une molécule fragile, elle est rapidement détruite après que son information ait été lue. Elles vont ensuite être reconnues par le système immunitaire de l’hôte qui entraînera la production d’anticorps. Ainsi, en cas d’infection de l’hôte vacciné par le SARS-CoV-2 une réaction immunitaire rapide permettra de maîtriser l’infection.